vive les kabytchous !

Publié le par Amuhuch

“La Fête des Kabytchous”, de Nadia Mohia

Diatribe à la face des Kabyles traités de “brailleurs des rues”

Par : Abdennour Abdesselam


S’il est alors du droit et du devoir pour un auteur de jeter un regard critique utile et nécessaire sur sa société, il n’en demeure pas moins que les limites de la réalité décrite devraient être respectées. Au-delà du réel étudié, la critique glisse et se transforme en un exutoire qui exprime, en vérité, une situation mal assumée.


C’est le cas du livre déversoir de Nadia Mohia (sœur de Mouhend U Yahya) intitulé la Fête des Kabytchous. D’entrée, le titre à lui seul, inconvenant et provocateur, suggère une véritable diatribe jetée à la face de la société kabyle.
À longueur du texte, les Kabyles sont généreusement servis de tous les qualificatifs parfois relevant de l’inquisition et d’un état d’abjection. Bien que présenté en plusieurs chapitres, le livre se scinde essentiellement en deux grandes parties.
La première est un long récit plutôt autobiographique qui décrit les péripéties d’une famille aux prises avec sa condition marquée par les tumultes d’une vie commune à toutes les souffrances et les difficultés des gens de la montagne. La société kabyle est décrite, par déformation, sans âme, sans esprit de responsabilité, sans mode, ni sens de vie, sans héritage intellectuel, sans vision du monde, sinon une vision étroite, plate et archaïque. Un monde désolant où sont figés des primates humains. Nadia Mohia présente la Kabylie comme “un cauchemar de mon enfance” (page 43), pendant qu’ailleurs on voue du respect à son lieu de naissance comme à une mère.
Les ethnologues colonialistes les plus zélés, les plus astreignants, les plus asservissants n’ont pas fait mieux.
Elle fait dire à son frère en page 128 : “Nous les Kabyles, nous n’avons pas été construits, étayés, édifiés, orientés dans le bon sens.” En page 132, elle affirme : “Mon frère voyait que la majorité (des Kabyles, ndlr) choisissait la mythologie amazighiste et ses chimères.” Plus loin, elle lui fait dire encore : “Ce qui fait défaut, à ces Kabyles, c’est une raison.” Quel crédit peuvent-elles avoir de telles déclarations supposées sorties de la bouche de celui qui a été une des continuités justement de la raison kabyle ? Car une société ainsi décrite “sans raison” et de surcroît frappée d’une “impotence congénitale”, ne peut absolument pas avoir les capacités nécessaires de compréhension, de discernement et encore moins accéder à la portée du verbe des illustres hellénistes comme Molière, Brecht, Pirandello, pour ne citer que ceux-là, et que Mouhend U Yahya a magistralement traduit dans cette langue kabyle frappée de plein fouet de cette ahurissante “impotence” et de ce mystérieux sceau de “chimères”.
Comment expliquer alors qu’il soit devenu, à travers son œuvre immense écrite directement en kabyle, une institution, un patrimoine autour duquel des études et de mémoires en milieu universitaire lui sont consacrés et que ses pièces théâtrales sont jouées à guichet fermé. Il y a là une flagrante confusion entre le message humoristique de la dramaturgie utilisée avec art, adresse et habileté par Mohend U Yahya et les élucubrations présentées sous forme de confidences/testament par Nadia qui s’adonne à la flagellation gratuite et démesurée de sa propre société. Tout comme elle confond l’humour et la dérision.
L’auteure semble ne pas comprendre que le savoir et la célébrité ne s’héritent pas. Ils se méritent et s’acquièrent plutôt à la force de la volonté, de l’assiduité, de la réflexion et de l’intelligence. Le personnage de Mouhend U Yahya, présenté, à tort, comme méprisant sa société, dépasse le milieu familial dans l’espace, dans le temps et dans l’instant. Selon Nadia et à la page 134, les Kabyles “créent eux-mêmes la réalité qu’ils dénoncent”.

IN Liberté du 09 Mars 2010.

Lors du « débat » qui a suivi la vente dédicace organisée à la maison de la culture de Bejaia , Madame Nadia  a été très confuse, arrogante  et colérique dans ces réponses, lesquelles se terminaient souvent par une insulte, elle a déclaré à l’assistance que  ( si vous ne me comprenez pas c’est que vous n’avez rien dans la tête ) c’est comme si elle  a écrit ce livre pour régler des comptes  avec tout ce qui est Kabyle,  elle est allée jusqu'à  affirmé que le français est aussi notre langue maternelle, pour se confondre en  excuses suite à son interpellation par  un kabytchou qui n’a pas été tendre avec elle en lui disant que vous venez de tuer Muhend u Yehya une seconde fois.

Madame Nadia a été accompagnée par  « deux journalistes » que personne n’a jugé utile de présenter à l’assistance, c’est comme si on a voulu nous cacher l’identité de leur employeur et leur comportement et manque de professionnalisme nous font penser  au pire ; ils étaient là non pas pour animer les débats mais pour les diriger et détourner des questions, c’est comme si ils avaient une mission bien définie.

 

La réponse au comportement de Madame Nadia est peut être dans le décor de la salle, à son coté gauche un portait de Berzidan, c’est la première fois que je vois ça dans une vente dédicace à la maison de culture de Béjaia , était t’elle sous l’égide de Fakhamatou ?

Madame Nadia a offert une page ( post face) à madame la ministre, ignore t’elle que ce ministre a censuré  des romans et des films ?

MOHIA  S’EST RETOURNE DANS SA TOMBE   AHYA DIN KASSAM !!!

 

PS : Madame Nadia, si nous insulter vous aidera à vous en sortir et terminer votre thérapie, alors continuez de nous insulter jusqu'à votre guérison.

Publié dans Actualités

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
<br /> Il parait que toute cette mise en scène bien orchestrée par Khalida était pour prouver à Berizidan que Mohia mérite bien qu'on baptise un édifice culturel en son nom, d'ou le portrait du président<br /> lors du débat, efféctivement jamais vu ça lors d'un débat suite à une vente dédicace.Bien vu Amuhuch et merci pour ton blog.<br /> <br /> <br />
Répondre